J’aurai vécu de vous attendre, belle dame, Dans l’antichambre des amours, Bien que veillent encore et l‘humeur et la flamme, La nuit abrège les séjours.
Dormir enfin, juste dormir, n’est pas un drame ; Il faut baisser les abats jours Et dans sa barque oser poser, donner sa rame Pour qu’autre main trouve parcours.
Ô certitude ! Ce visage se dessine Chaque soir plus précis, ombré Par tendre main dont la caresse m’assassine.
Quand tu viendras, qu’en le sommeil je sois sombré N’attend pas, car je veux sourire Lorsque m’apaisera de tes bras le navire.