S'allonger nu sur un lit de désirs désert S'étirer pour meubler l'espace disponible Se gorger de la paix du silence et du vide Ne buter son regard que sur le plafond blanc
Laisser l'heure tourner vainement au cadran Regarder sur le mur passer l'ombre du jour Se laisser être là sans habits ni atours Respirer en comptant consciemment chaque souffle
N'attendre rien d'autre que ses souvenirs Sourire à tout cela qui ne viendra pas Et rire du tumulte qui vient de la rue
Avoir éteint l'espoir de toute agitation Savoir le feuilleton s'achever par "à suivre" La nuit de la vie valut d'être vécue.