Nul poisson dans une eau qui ne s’écoule pas ! Un temps aseptisé a figé les aiguilles. S’ébat, dans ce bocal, une graisse d’appâts, Tenant plus du caillou que de la vive anguille.
Sans amont ni aval, la nage est sans histoire, Et sans surprise d’un courant, jamais noyade N’est à craindre. Son eau n’est pas un philtre à boire Qui plongerait Tristan dans l’œil d’une naïade.
Tu es belle, immortelle ! Ainsi creux dans la pierre, Où s’agitent ces vers, dans l’espace borné De leur tombe, en ronde captive de repères.
Aucun corps n’est filtré quand reste l’onde inerte ; Il patauge en son jus, son baptême est mort-né : Plongeant en la même eau, il assure sa perte.