Si tu savais, enfant, la fin de cette histoire, Ouvrirais-tu le livre offert par tes parents ? Et prendrais-tu le temps, cœur exempt de mémoire, D’écrire prime ligne à tes pieds s’égarant ?
Dessus ces pages vierges où ton œil s’effare, Le conte qui s’y trace est-il de ton espoir, De ton geste présent, ou souffle dont se pare, Qui plus n’aura matin, le morne et blême soir ?
Tu te verras captif du récit non écrit Par tes désirs, et tu croiras trouver la rime Lors que, du legs des mannes, ne seras dépris ;
Car, ton nez sur la corde collé, n’en perçois Aucune extrémité. Cependant, malgré soi, Le roman de la vie s’achève par un crime.