Ô mon amour combien est brève auprès de toi l’heure longue Le ciel suspend à ses nuages les élans du soleil Sa course dans les astres de tes traits a la ligne oblongue Et toujours brûle en mon désert ta clarté douce qui veille
Quelle autre attente à mes matins que ta venue au midi De ces jours las que je ne supporterais sans ton éclat Ma vie vois-tu fut cette aveugle rivière qui perdit Son sens sa source au gré des dés puis à ta mer se mêla
Voici ton rire au son duquel viennent danser les étoiles Voici tes mains comme des ailes qui font voler les arbres Voici tes yeux baissés sur moi tels la sapience d’un voile
Car tout n’est que pudeur vive en ton silence ou dans ta rage Ton énergie vibre dans la splendeur solide du marbre Et mon ennui s’agace à se heurter à tes ires sages.