Avez-vous entendu, dans la nuit, son chant bruire ? Il traîne dans les rues, quand le sommeil éteint Les flammes de nos yeux, du soir jusqu’au matin, Au rêve enfin laissant la vie belle s’instruire…
Une toile l’esprit entreprend de construire ; Au moindre souffle vibre, en un accord certain, Ce réseau étendu, face à l’azur mutin, Où, piégée, la lumière en notre œil vient luire.
C’est un état second où se tait la raison ; C’est le bruit de l’orchestre, avant que la baguette Ne dicte à chaque note où poser sa chanson
Et, juste avant que dans l’oubli ne se soit tu Le vif, encor s’entend l’irrépressible frette, Au dormeur répétant, inlassable : - « Dors-tu ? »