Belle endormie, de quoi rêves-tu, qu’attends-tu ? Perverse, ignores-tu dévoiler à mes yeux Ce corps nu somptueux aux parcours délicieux… Mais tu dors, inconsciente à mes fantasmes tus.
Oh ! À te voir ainsi exposée, qui croirait A ta feinte innocence ? Effarouchée ? Surprise ? De quels baisers, de quelles mains, de quelle prise, Tes songes sont peuplés que dire n’oserais ?
Monts et vallées, ruisseaux, forêts, grottes secrètes ! Et la senteur subtile où source mon ivresse, Voici les pièges doux que ton sommeil décrète !
Tandis que contre toi lentement je me couche, Ne verrais-je un sourire briller sur ta bouche ? Tandis que ton cœur s’ouvre à profonde caresse…