Des gouttes de sueur sur tes lombes perlaient Tu les avais cambrés et glissé sous ton ventre Un coussin aussi doux et soyeux que cet antre Où se perdrait l’esprit comme larmes de lait
Tes longues jambes s’entrouvraient comme théâtre Lève rideaux et sur ta scène je serais Ce souffleur indiscret qui souffle sur ton âtre Silencieuse ma bouche sur ta fesse errait
Plus nue que le désert sous la nuit étoilée Tu attendais que l’égaré trouve oasis Il demeura longtemps errant dans Césarée
Et quand déshydraté se sut sans méharée Il rampa longuement vers cette autre forêt Lui dire ce secret que dure son supplice.