Comment résisterais-je à ce jean qui te moule Quand devant moi tu marches d’un air insouciant Tout vibre en moi face à tes reins qui se déroulent Et que le long fuseau de tes jambes va liant
Et ma sève et ma moelle au frémir de ta peau Masquée par le tissu je la sens sur ta cuisse Tendue dense dessous transparents oripeaux Ô vivement qu’enfin t’éprendre au vif je puisse
Voici que derrière ton dos je m’approche Sur ton cou mes mains glissent puis vers l’arrondi Des épaules s’étendent Ton sein a bondi Quand mes bras t’enserrèrent lointaine et si proche
Sous ta nuque si tendre où naissent quelques mèches Mes baisers sautillèrent jusqu’à ton oreille Tu inclinas ta tête afin que rien n’empêche Ton lobe être calice que butine abeille
Toujours me souviendrai-je cet après-midi A Paris où sur la place de l’opéra De contempler ta ligne je pris temps tandis Que l’air trembla tandis que ton charme opéra
Je tairai les secrets que tu me dévoilas Il ne sied de narrer toutes ces ciselures Qui laissèrent en moi cette chère brûlure Dans le puit de l’ennui Dans les déserts d’autrui Ton foyer brûle encore et toujours te vois là.