Et voici que mes vers ne sont plus inspirés L’ont-ils jamais été Car il me faut la nuit Pour que soit dévoilée et se brise l’ennui Cette tapisserie d’infinis désirés
Quand le soleil s’éteint alors surgit le ciel Aux multiples regards qui se pointent vers nous Le présent se défait l’avenir se dénoue Et l’homme n’est plus seul face au vaste essentiel
Je ne suis pas Caïn pleurant au fond du trou Je contemple la nue et son léger froufrou Qui brille en ton iris comme autant de paillettes
Et je plonge en tes yeux et me noie en leur eau J’en reviens vers l’enfant vers la source zéro Avant que dans l’azur ne sois à nouveau miette.