Dans la ville endormie où se cachent les anges Je suis comme une biche à l'affût du danger, Lentement je m'avance et souvent je me range Dans le coin d'un mur sombre pour les laisser passer. Ils sont huit, ils sont dix, ces anges venimeux Je reste sur mes gardes, car ils sont dangereux. En retenant mon souffle, j'ai failli m'étouffer, La mort eut été belle, plus douce qu'avec eux ! Je les vois, ils sont là, tous...presque à ma portée. Ce sont tous des monstres, vêtus de cuir noir, Leur chef est un géant, et en plus il est noir, Avec autour des bras, des chaînettes d'argent Pour mieux serrer le cou en guise de pressoir, Si jamais ils m'attrapent, je suis un mort vivant. Ils passent lentement, suivant l'homme de tête, Echangeant quelques mots que je ne comprends pas Si un jour tu les vois, restes dans ta cachette, Et quand tu t'en iras, ne te retourne pas. Je sens qu'ils me regardent, leurs visages tour à tour Se tournent et me sourient, sans faire de discours, Je ne vois plus personne, maintenant c'est fini, Jette un dernier regard et ensuite je cours, Puis quand je me réveille, je transpire dans mon lit.