Le criquet et la mante...
Une Mante Religieuse, allait se promenant
D'une allure joyeuse, marchant clopin-clopant...
C'était à cette époque, la saison des amours,
Et la belle attendait qu'on lui fasse la cour.
Elle était malheureuse,et personne ne voulait,
Connaissant ses principes, en subir les frais.
Ce jour-là, elle mit le plus doux des parfums,
Nommé par les anciens, odeur des défunts.
On pouvait sur des lieux, la suivre à la trace,
C'est vrai qu'elle sentait bon, Madame la Vorace,
Car celui qui respire ce parfum Outre tombe,
Dans les bras de la belle, à son tour succombe.
Il faut dire que la Mante avait un air gracieux,
Une taille très fine, avec de grands yeux bleus.
Le vert de sa robe lui allait à ravir,
La regarder passer était un vrai plaisir.
Mais les vieux s'avaient bien, qu'il ne fallait pas
S'approcher de la Mante, sinon, c'est le trépas...
Cependant arriva, venu dont ne sais ou,
Un superbe criquet, jeune, mais un peu fou-fou.
Découvrant ce parfum quelque peu enjôleur,
Il pensait tout de suite qu'elle ferait son bonheur.
Une vieille sauterelle, en le voyant ainsi,
Le prévient calmement, aussitôt l'averti.
Mais il n'écouta pas la parole donnée,
Et s'en va de ce pas, vers la Mante se poser.
En voyant arriver ce criquet si joli,
Dame Mante s'arrête et gentiment sourit.
-Ta couleur me plaît bien gentil petit criquet,
Je voudrais avec toi faire un beau banquet !
-Que faut-il Madame pour avoir cet honneur,
J'accepte avec plaisir, et surtout de grand cœur !
Il n'avait pas compris que cette invitation,
Allait être pour lui l'ultime punition.
-Il faut juste m'aimer, ce n'est pas défendu !
Criquet s'exécuta, et se posa dessus.
Pendant qu'il besognait, rêvant à ses vingt ans,
La Mante Religieuse, dévora son amant.
Il n'avait pas écouté la parole des vieux,
En leur disant bonjour, il leur a dit adieu,
Pour un étrange parfum, il a perdu la tête,
Pour l'amour interdit, il y laissa la vi