Dérivantes pensées abandonnées au vent Mon âme inspirée s'éparpille sans doute Faute de retrouver, celle qui fût un temps Une branche placée sur le bord de ma route. Fusses-t-il platonique, cet amour est resté Longtemps dans mes pensées, il vogue sur ma mer Comme un bateau meurtri, aux voiles déchirées Par un sanglant orage, déferlantes amers. Comme le goéland, tu pars faire un tour Les ailes déployées vers un nouveau rivage Ne laissant à mes yeux qu'un immense sillage Ou mon cœur s'enfonce un peu plus chaque jour. Je ne sais ou tu es, mais mes rêves te suivent Tout comme le radeau voguant à la dérive.