Entrer dans son jardin ruisselant d'allégresse Caresser sans compter le bouton de la rose Jusqu'à la plénitude qui lentement dépose Sur un lys entrouvert un parfum de tendresse. C'est une main tendue vers un peu de bonheur C'est aussi répéter ses allées et venus Pour que s'ouvre la rose dans toute sa splendeur Aspirant au plaisir et au fruit défendu. C'est ajouter encore sans aucune retenue, Sur un mont habité de lèvres verticales Ce qu'on nomme chez nous, le plaisir du -fendu- Dont l'action primitive, mais toujours radicale A prit un autre aspect, et ce, de jour en jour Pour donner aujourd'hui le doux nom de l'amour.