C’est un rêve qu’on fait tous, quand on a la vingtaine… Horrifiés de compter les vilains croque-mitaines, Avec une belle ardeur, on voudrait jeter bas, Nos ennemis les rois, dont les joyeux ébats Garantissent de l’audience aux JT du 20 heures Et de la pub juteuse quand le commentateur Retourne dans son monde, en laissant les prompteurs…
Les années vont passer et nos rêves de dompteurs En vain vont épuiser nos neurones occupés Si bien qu’ils continuent, dans les milieux huppés,
Calmement à règner sur les masses grenouillantes… Horriblement bien fait pour les hommes qui le font, On comprend un peu tard que notre monde, au fond, Se résume au reflet de notre masse grouillante, Et, donc, pour le changer, il nous faudrait d’abord Sortir l’humanité des travers qu’on abhorre !