Les mots n’ont que le sens que l’on veut leur prêter Et la volonté même ne nous obéit pas.
Sur nos chairs les années ne vont pas arrêter Et nos peaux vont friper si l’esprit ne plie pas. Nous finirons par voir la mort comme un espoir, Sevrés de la routine, qui nous englue les os,
Dans le cercueil glacé, noyant nos désespoirs, Enfin nous glisserons le malheureux réseau,
Les neurones agités, leur boîte et l’animal… Affalés sur la soie des coussins funéraires,
Vous aussi vous verrez qu’il n’y a ni bien ni mal. Il n’y a que les rêves des esprits téméraires, Et le vide abyssal des cœurs en habits sales…