Le passé nous poursuit et l’avenir menace. Encombrant, le présent nous noie par contumace.
Soufflés vers le néant, nous roulons en désordre, Exaspérants menteurs prompts à donner des ordres, Nourrissant nos délires de grandeur éternelle, Semant sur notre route des crottes sempiternelles,
Dans lesquels marcheront nos lointains descendants… En vain, roulant à vide, de nos moteurs avides,
L’espace peut défiler, sous nos pieds protégés. A la fin, il faudra, au cercueil se coucher,
Vidés de nos pensées, enfin l’esprit léger… Il en faudra du temps à nos neurones bouchés, Et un jour, ils verront de tous leurs yeux vairons.