Elle crie et hurle Son corps titube Elle, esclave de son gros Lardon de mari Un soir qu’il est à la taverne Elle repense et revoit clairement Ce jour illusoire de ses noces… Comme elle était belle Dans son inconscience heureuse! Fausse déesse d’un jour Vampirisée Par la société de consommation Qui continue à t’engraisser Tous les jours
Brûler tes faux idéaux Abdiquer devant le modèle Reprendre ton territoire perdu Découvrir ta puissance Larguer ton gros Tonneau de bifteck Qui t’annihile Perdre tes kilos À mesure que ta conscience Prend du poids
Elle crie et hurle Son corps se rebiffe Elle, fille de la liberté Elle, femme rebelle Elle, flamme souveraine Elle dit sereinement Non à l’Étasunienne Car elle s’ouvre Lentement mais sûrement À la conscience universelle