Petits yeux qui découvrent ce nouveau monde Petite feuille qui attend les romances Belle comme les couleurs de l’automne Belle comme la première neige Tu es arrivée petite fleur d’éternité.
Émerveillée cette mère qui te caresse Survolté ce père en liesse Que dire de ta grand-mère lointaine? Que sifflote ton grand-père rêveur? Tu es arrivée, semence de bonheur.
Le pays de Charest, tu as choisi Serais-tu une nouvelle Pélagie-la-charrette? Iras-tu par la planète Telle une comète Explorer des détours inconnus?
Ce soir sur son ordinateur Un grand-oncle t’imagine Gambadant dans les champs Du rang Sainte-Évelyne Sursautant aux cris des hiboux.
Florence, ton arrière-grand-mère Pour qui tous les volatiles Étaient des hiboux Chantonnerait Des chants doux doux doux Avec tes toutous Et tes joujoux
Le cri du corbeau Réveille le raté solitaire Un taureau porte une poche de son Pendant que la grosse truie Demande à sa petite sœur Si la corne de bœuf Servira de cor Pour endormir encore La petite Florence.
Le gibier de potence Voyant les yeux croches Cherchant le Père Dolphe Avec le petit bœuf Crie jusqu’à la rivière Pozer « On t’aime Petite Florence! »