Ma mère Son petit parapluie voltigeait dans la foule. Son petit parapluie Dans la foule voltigeait ma mère… Obsédants ces mots revenus Déposés dans un souffle Sur la vague légère. Légère ma mère Son petit parapluie faussement débonnaire Avec quels fantômes croisait-il le fer ? Ma mère Parapluie petit voltigeur Main de noyée Dans la mer aveugle des marcheurs Ton fils écrit des mots dérisoires Qu’on retrouvera peut-être Serrés dans la main d’un passeur. A moins que la mort ne vienne avec l’oubli Quand les mots Cendres éparses Auront cessé leur petit roulis.