C’est au petit matin encore frisquet D’un jour d’été qui s’annonce torride… Le soleil à peine sorti des limbes N’as pas encore poussé son cri de guerre Ni réveillé la piétaille, ouvert La vanne hostile des urbanités. Le temps fait le mort, Qui n’a pas eu le temps De faire des croche-pieds, croche-notes A la petite musique de l’aube. C’est la parenthèse de l’enfance – Ô vivre dix mille ans, Ecrire sans remord des poèmes incalculables ! – Avant qu’un catafalque ne tombe Sur cette satanée journée Au cours de laquelle, une fois encore, Je m’étonnerai de ne pas hurler Au spectacle de l’humanité.