A force de téter les mamelles taries d’amour et de félicité Des femelles alanguies, abasourdies à l’ombre des cités A force de prêter un bout de chair stérilisé Dans les miasmes plastiques des délires romantiques Et par peur de l’oubli, d’un autre corps apprivoisé Convulser son corps de mouvements frénétiques Jusqu'à maudire à chaque fois le seul bonheur des neurones Qui nous laisse sans joie de cette piètre aumône. Oui je crois à l’esprit saint,mendiant céleste de nos âmes Recueilli sur nos corps et recueillant à genoux Le sang délavé et blanchi s’écoulant de nos femmes. Oui je crois au grand pardon et à l’amour fou Et je crie au vautour de mes nuits,l’ange aux ailes noires Des incantations obscènes et des clameurs barbares Et comme un matador luxurieux, je pourfends les fidèles Dans l’arène des odieux où la mort est si belle Sans autre souillure, qu’une substance gluante de vie Où parfois se perd l’innocence rouge du premier cri Et j’esquive à chaque spasme mon dernier soupir Qui me verra béat et dérivant, acclamé sous les rires. Et si d’aventure,je perce mon armure au gré des sentiments Et si d’amour vaincu, j’attends mon châtiment.