Mon beau chagrin, toi qui rêve à ta peine Douce compagne qui t’aime et qui t’emmène Aussi loin que la bas, là ou tu survivras Aux spasmes acérés de mes éclats de joies
Mon beau destin, toi qui rêve au prochain matin A l’aurore qui t’oublie et à l’aube qui te prie De laisser en chemin, les oracles de ma nuit Et les belles prophéties des anges ou des malins
Mon beau sapin, toi qui ne rêve plus Encombré de pâles étoiles et de fausses lumières Saoulé d’orgueil et de vaines prières Et qui rêvait naguère au silence des nues
Mon beau poème, toi qui rêve à ta muse Belle compagne de nos années d’errance Dans le pays des mots où la rime s’amuse N’oublie pas les belles fées de mon enfance.