Quel est-ce reflet dans tes prunelles ? Où est passée cette lumière… Cet éclat qui brillait comme une étincelle ? Ne regarde pas vers dedans ton être altière.
Tu ne songes qu’à la terre qui se dérobe sous toi Qu’à la nuit qui mange lentement tes jours… Laisse tes plais se refermer à l’intérieur de toi ! Exorcise tous ces néfastes démons qui t’entourent
Puise ta force dans ce désarroi… Cet abandon… Tel le lierre odorant aux puissantes racines, Puise sa vigueur dans la terre en toutes saisons. Libère toi… délivre toi de ces heures assassines.
La tristesse engloutit dans ses abîmes infinies Ceux qui murmurent son nom avec des pleurs… Elle se nourrit du sel de leurs larmes, et fait son nid. Plongeant dans la détresse le plus fragile des cœurs.
Cette imposture t’aliène et te nuit… Et efface même l’ombre de ton nom Défleurit toute chose qui a porté ses fruits… Quelles idées noires ont éclos sous ton front ?
Non… n’emprunte pas ce chemin de supplice. Que le désir de vivre, de sourire s’empare de toi ! Qu’un rayon du jour vienne faire son office Et allumer dans ton regard un feu de joie !
Que chaque accord de ta vie soit une pure harmonie Exécuté sur l’arpège d’un bonheur longtemps spolié, Dans une aube insigne, ravivant les couleurs ternies, Tu renaîtras tel le phœnix, et tout sera oublié.