Des longs chagrins de boue accourent de mes yeux, Ils lavent mon visage aux doux traits de la vie, Un soleil noir s’éteint dans mon vil merveilleux, ― S’époumonent les cris de ma bouche endurcie…!
Au dessus de mon ciel, brûle la soie sauvage De mes pensées ! L’Éden a pleuré l’enfer Des châtiments, soupirs majestueux, l’orage A écrit mon destin sur une croix de fer.
Et je vous en implore au-delà de ma force, Cousue de cette plaie aux sillons ensablés, C’est un désert noyé d’eau où je m’efforce De rattraper l’espoir, des aspects dilués !
Des souvenirs brûlés dans un grand lac de sang, À l’essence agitée auprès de mes racines, Je me suis endormi sur les rails de mon rang, C’est un chemin de croix ou des âmes divines … !
La nuit devient velours autour de mes paupières, Qui nagent dans ce ciel rougi par mes soupirs Collés aux murs dépeints au for de mes lumières, ― Et s’élève l’abîme, effrayant souvenirs.
Dans l’antre de la mort ma chair redevient pâle Alors le rêve meurt, j’oublie ainsi l’été Qui brûlait l’air du temps, chantait mon vaste râle Au seuil de l’agréable et mon sang a sué….