― On a vidé le lit de nos âges poudrés Par des frimas, l’hiver est une citadelle Sculptée de sable fin, des beaux grains micacés, D’un écran flamboyant ! Jaillit une étincelle !
Ma mémoire repeint les murs des autrefois, Le verbe parfumé s'est fait chair élégante, Brasille la beauté d’un ravissant minois Revêtu d’un levant à la folie fringante.
Le temps a transpercé l’hôtel d’une avenue Bordée d’une promesse engagée, le lointain A façonné mes feux, une flamme apparut Dans les ruines de l’aube ainsi fleurit la fin.
L’ange enleva son voile embelli de poussières D’étoiles, un baiser s’assoit avec douceur A l’orée de l’amour, ses lèvres cotonnières Sont ourlées de flocons de soie, et de bonheur !