Ivre de mes échos, que festoient les ramures De mes secrets d’hiver, le gel souffle les braises De ma vie, les douleurs s’expirent sans brûlures, Amoureux, je parcours les terres Ardennaises.
Fleurit l’automne à chaque été de mon destin, Les lèvres engourdies, je saigne mon chemin….
Pieds nus, j’erre au lointain sur les rives glacées Du temps, dieu m’a offert un visage endurci, Le printemps a vêtu ses peaux de soies huilées, Transpire mon sommeil, aujourd’hui j’ai mûri
Grelottent mes soupirs sur une blanche feuille De métal ciselé, mes yeux crient à voix basse Les lettres de son nom et l’aurore s’effeuille En doux instant présent, sur ses lèvres je passe.
Les reflets du miroir témoignent sa beauté Naturelle, vêtue de neige et de mystères Orphiques, je salive au vent, mon éveillé Désir, regard perçant sur ces lignes berbères.
Les baisers de l’automne abandonnent l’hiver Rude de mes étés, pleurent les larmes d’hier …
Au royaume des sens, la vertu est miellée De joies, et de saveurs qui sucrent mes secrets Intimes, au milieu de sa robe ajustée Elle a emprisonné le temps dans ses coffrets.