Écoutez l'eau pleurer l'or de son lit moelleux Fermez vos yeux miellés roulent les gazouillis Des pierres qui trainaient dans ce drap si soyeux La lune s'évapore aux couchants de mes nuits.
Les chambres de l'amour sont ouvertes aux morts ! Et jaillissent les fleurs, fraîches et parfumées, Secrets dorés des cours qui se recommémorent Nos loyaux souvenirs, racontent nos pensées.
L'œuvre du merveilleux est mise à toute épreuve, Éclot mon vil fantôme aux lueurs de colères, Et s’écoulent mes yeux d'un lait taché de veuves, - Horrible pauvreté qui glace mes bruyères.
Des visages meurtris par des taches de sang D'ébène et vert de gris, - se faisande le vide ! Le serment du diable aux hommes si influents, Le mensonge qui boit tous les esprits livides.
Je deviendrai l'ivrogne aux cruautés malsaines Oh ! Monsieur le déchu, - Je ne vous absoudrai ! Quand je dégorgerai mes vins moisis et blêmes, - Ce jour-là vous serez crevé, un trépassé !
Le vagabond maudit de l'enfer des vivants, L'ouragan chantera dans ses artères froides, Et ses sanglots vaseux serviront de solvant, - Bornée ! L'honnêteté de ma loi sera roide.