Les flèches de l’hiver ont consumé le sel De nos passées saisons, une eau semblable au miel Sauvage d’une nuit, l’aube nous illumine Et blanchit l’horizon, le destin nous butine.
Un fleuve sans coma respire l’éternel, C’est un secret qui rit d’un vice originel, Qui séduit la beauté aux murmures de pluie, Une mousse cousue à ma lèvre enfouie !
L’arbre à l’éclat d’étoile et aux feuilles de feu Bordait un doux baiser pénétré d’un aveu. A ma bouche naissait la vénusté pulpeuse.
Un visage de lait séduisait le pur jade ! Et l’incandescente eau affluait la noyade D’un écho tournoyant dans la marécageuse.