Les oiseaux ne chantent plus, dorénavant par ici Et le bocage a laissé place, à de vastes étendues Fini le temps de l’araire et de la simple charrue Cette nature semble souffrir de nos excès de vie
Tous ces tracteurs qui vous retournent les champs Pour des rendements illusoires et nourrir les avides Qui malgré les effets tragiques de leurs écocides Sont guidés par la cupidité frénétique de l’argent
Sommes-nous à ce point en manque d’inspiration Qu’il nous faille désespérément guigner l’extinction Et en dépit du danger, rester placide et immobile
Pouvons-nous encore accepter dans l’indifférence Voir ainsi détruire la vie, au nom de la croissance Puissions-nous un jour s’armer et vaincre l’inutile