Arôme que je sens quand je t’écoute Harpe que je frôle dans le soir Corps qui se tend sous mes doigts Dans une musique lente aux effluves de feu. Garder ces pétales froissés Dans ton regard, coquelicot de chanvre Pour y écrire un poème d’amour. Le coquelicot s’épanouit dans le pré Rouge dans le vert fulgurant Qui se balance sous le vent léger des abeilles fureteuses. Harpe sous leur vol Miel sucré dans ma bouche Mélodie de langues dansantes Et toujours une corde qui vibre quelque part dans le soleil. Mais voilà que l’insecte se tait Que l’instant s’arrête Que les mots se cristallisent de désir Et que ma main se remplit de pollen et de sève. La fleur s’est ouverte, j’en goûte l’intense vibration.