Dans le chant des oiseaux, la lune s’établit. Les psaumes du temps dans la mythologie de l’aurore. C’était le chant du violoncelle, dans une mince rayure de verre, comme un pistil éraillé dans un sillon perdu. Mais non c’est le temps qui chante, guitare d’alcool au bord du fleuve. Dans la barque nonchalante, danse aux falots de lumière verte et les rames abandonnées sous la lune. Ton regard est là et tes lèvres aussi. Fruits de verre dans la transparence du piano en écho de la danse. La danse qui nonchalante et se spasme, un pas de deux dans la portée trop étroite de la présence.
Cheval-saison que le peintre ne peut saisir. Espace qui ne sépare que l’esprit du temps. La gangue de mémoire s’alourdit soudain. Mais le chant continue et se répercute sur le mur de rêve qui est là dans ton sourire. Une main de sable, la terre et le vase. Tout se recueille dans l’alcôve du fleuve. La barque descend sans s’arrêter.
L’alcool se renverse à l’aplomb de mes désirs. Il s’allume sous la lampe, que ne meure le soir. Et puis sous l’appoggiature de ce qui jamais ne sera, le premier temps comme un point d’orgue, sans orgue, raye le visage étonné du temps. C’est une vague qui déferle dans la cour déserte et sablonneuse du village. Elle sourit aux enfants et vient mourir à tes pieds dans la sérénité. Elle repose dans le chant des oiseaux que la lune établit. L’aurore construit la mythologie du temps. Mais non c’est le temps qui chante, guitare d’alcool au bord du fleuve. Dans la barque nonchalante, danse aux falots de lumière verte et les rames abandonnées sous la lune. Ton regard est là et tes lèvres aussi.