Écartèlement de l’absence : même les mots perdent leur sens
C’était un équinoxe de rubéoles en tentations C’était une maladie inconnue par le spasme du gadourein C’était la tremblotante voix du soir sur la mer. Et puis un long sentier montant dans la montagne Aux pierres glissantes vers la grotte humide Grandtoussaint à la gorge adamarante Comme un cri que personne n’entend. Le blé mûr et l’épi de verre Le champ de la mer qui jamais ne se moissonne A la rivière de verre, horloge arrêtée Je ne veux plus voir ce rêve d’épave ! Un voyage interrompu A l’élastique voile Où ton corps se recroqueville Et me vrille. Je te vois dans tes poèmes et tes désirs Fushias de lentisques d’eau qui jamais ne s’épanchent Retenue par le cri de la vase Fauchée par l’épée glauque de Ramercors Silenloques et grodambourgs. Mais là en moi, rien, le vide, l’élément creux de l’ensemble stupide Tout ce qui fait ma finitude inutile L’espace réduit à un point où tout se comprime Où tout n’est plus rien que moins Mes rêves laminés sur la grève Sur la plage de Luciment Avec ses maximes de conversation et son discours segmenté. A quoi servent les théories de l’amour Dans un désert de pierre où je suis seul ?