il y aura l'attente incommensurable sous la falaise blanche le cri retenu de l'arbre étonné il y aura l'étendue ondoyante il y aura les irisations des primevères toutes ensemble inclinées toutes ensemble mouvantes il y aura le cri de la martre le frètement des insectes et le bourdonnement des libellules Le ciel sera pur, d'attente bleue il y aura la nudité de l'entour il y aura les pointes de tes seins dressés il y aura ta bouche entrouverte de silence retenu il y aura tes yeux de désirance dans cette minuscule ouverture du temps. Puis le temps se figera dans l'incroyable résonance de la vague