La courbe lente d’un ruban lancé dans le vent Guirlandes enrubannées qui se répandent dans les arbres Baisers jetés sur le printemps Gerbes qui s’épanouissent sur les fleurs Et dégoulinent en pétales d’eau. L’incendie n’a pas de racines Il est quelque part dans l’air dont il se nourrit Par ses branches qui emplissent l’espace. Ses pétales sont dans la terre Ses fleurs dans les corps Fontaines qui inondent les amants Qui s’abreuvent de baisers Et qu’ils lancent, long ruban, dans le vent Comme un cerf-volant dans l’évanescence de l’esprit.
Sourdre comme d’une source Puis devenir torrent. Une dune se déplacerait lentement Ton corps serait cette dune en mouvement Et je l’accompagnerais sous le vent. Le torrent s’y perdrait Disparaîtrait en elle Et je n’existerais plus qu’en toi.
Passage naturel dans quelque paysage Paysage féminin Là-bas sous le soleil Des plaines s’étendraient langoureuses Passage de glaise Passage au fond de la vallée Passage qui serpente Une longue caravane s’étirerait au bord de tes yeux Et puis le long repos dans cette oasis fraîche Qui égrène les heures au rythme des chameliers.
Soupente de verre Grenier caché Là où ma faim s’accorde avec ton sourire. Etre de farine moulue en attente Prête à donner et à enfanter Dans la transparence Un grenier en espérance de tes caresses Qui viendraient y puiser la nourriture Où seule ma faim pourrait s’accorder.