Le Parfait au lierre vert Château de cendre Dans les gorges de fer Que le temps gagnait à reculons Des courbes et des sentes A la langueur des pas comptés. La chambre était close, repliée Paupières fermées dans l’enclave du temps Notes ouvertes au jardin d’oliviers Le regard des nuages effilochés Tu étais allongée frémissante et belle Nos corps s’attendaient, Ils se sont ouverts/offerts l’un à l’autre L’horloge congédiée. Dans la mer des caresses ils se sont embarqués Ont tangué Bord à bord et houle profonde Oscillations en arc-en-ciel de céruse Des chants lointains, des îles pures Dans la chair attentive, réceptive Au regard de désir - voix qui se ferme Voix qui se femme Contre toi éclair fulgurant Éclat de désir couleur d’iris Fleur épanouie à l’arbre étonnée D'une saison où le temps n’est pas Mêlés à l’intime Amarrés l'un à l’autre, grand voilier blanc Aux alizés sur les vignes basses Là où le silence se cristallise Et le cri se creuse Au nid où couverait l’impatience D'un chant de marin Mes mains courent sur ton dos L’hirondelle plane, l’insecte volette La vie s’effleure A la langueur offerte De ton corps envahi qui se déploie