Nous avons d’un seul cœur entrepris un voyage ; C’était encore hier, à peine rencontrés. Une voix nous souffla : « Tous deux, vous partirez Ensemble partager l’émoi d’un seul sillage… ».
L’amitié nous porta vers l’inconnu rivage Sur des flots incertains maintes fois chavirés. Si nous voguions parfois, opposant nos beauprés, Au port se retrouvaient nos mats au fil de l’âge.
Nos cœurs s’entrecroisaient aux sources de l’humain Guettant en alternance à l’angle d’un chemin Pour s’offrir tour à tour le miroir de soi-même.
Puis un funeste jour il ne resta qu’un seul… Mais la voix de jadis lui dit : « Ton ami t’aime Aujourd’hui comme hier. Ignore le linceul ! »