L’on n’imagine pas dans les temps fort anciens Combien l’homme souffrit de sa vide écuelle. Il devait livrer seul une lutte cruelle Pour survivre lui-même et protéger les siens.
Combien l’homme souffrit de sa vide écuelle Dans sa grotte l’hiver quand il ne restait rien ! Pour survivre lui-même et protéger les siens Il devait dominer sa peur continuelle.
Dans sa grotte l’hiver quand il ne restait rien Sa femme près du feu, gardienne éventuelle, Attendait son retour de chasse ponctuelle Craignant toujours le pire, ô triste quotidien !
C’est elle en attendant, bonne et spirituelle, Qui permit à l’homme de croire en un soutien : Il osa progresser vers d’infinis moyens, Dont nous sommes issus à l’époque actuelle.