tu as déplacé la lune qui couve désormais un ciel fracturé d’orages d’écorces et de feuilles girouettes friables dans une controverse de sillages
dans le vent calcaire la saison sèche soulevée jusqu’à frôler la collision avec son plafond d’écailles
les soifs convergent avec ces grimaces qui fouillent la terre scindée sous ses fantômes d’étoiles
avec ses suffocations tamisées par les heures érodées à coups de secondes calquées sur les minutes
mais sous sa nuée carbone le soir serti de ses flétrissures risque une respiration ose une sueur timide une moiteur
les nuages dérapent dans l’air chiffonné ceinturant au dernier moment une marge de fraîcheur qui s’offusque de sa soudaine comparution
alors j’arrose la nuit pour faire de ce jardin où la poussière bascule ses derniers chevaux de bois une circonstance de glaise une pépinière aux paumes ouvertes une paresse de rouille