Aurons nous le temps de passer D’une rive à une autre De poser un pied sans se noyer Sans toucher le fond Si ce n’est de nous même
Aurons nous le temps de poser Un autre regard sur un autre visage La nuit arrive si vite Et les heures ne se remontent pas Fragile fuite en avant À chacun de nos pas
Aurons nous le temps d’aimer De nous aimer Ne serait ce qu’un instant Dans cette éternité que l’on sait comptée Les yeux ouverts Au bord du monde
Aurons nous simplement le temps de vivre Au milieu de ces quelques mètres carrés d’espace Qui nous entourent et nous échappent