Son cœur s’est extirpé des sables de Bretagne Où son amour naissant l’avait fait prisonnier. S’est achevé l’été?! Le lycée n’est pas bagne. Une bogue imprudente échappe au marronnier, Brise sa coque au sol : un bruit sec l’accompagne. Paul s’éveille?! Et s’enfuit le bourdon saisonnier.
Les mois en «?-bre?», si longs qu’ils dépassent l’automne, S’engouffrent sur l’hiver sous un ciel attristé. Le temps des travaux courts s’installe, monotone… Au versant d’un coteau, un homme a fagoté Des sarments desséchés. Plus loin, un autre donne Au feu des pieds noueux de vigne cailloutés.
Perdu dans ses pensées, Paul marche vers les braises Et, d’un pied négligent, les agace un instant. S’animant aussitôt, échappant à la glaise, Les follets étincellent et portent par grand vent Jusqu’aux sables mouvants qui lèchent la falaise La peine et le cœur gros du jeune soupirant.
Lors, le vieux roc breton à nouveau les accueille, Fier d’avoir à son pied l’archerot de l’été Dont les flèches d’amour, en une quartefeuille Demeureront enfin à jamais enchâssées. Elles auront aussi, comme un sel qu’on recueille L’enivrante senteur des ceps qu’on a brûlés.