Les mots se bousculent en horde À la porte de ma déraison, S’enchevêtrent dans la discorde, Se lient et délient sans raison.
Les mots pleurent et crient. Ils chantent. Ils appellent. Ils hèlent. Ils interpellent, Ils s’apostrophent et se harcèlent, parfois se scellent.
Les mots dansent et rient! Ils cèlent et décèlent, Déclament et déclarent, Étourdissent et bondissent, parfois maudissent!
Ces mots-ci se susurrent, Camouflent, se murmurent, Et ces mots-là rassurent, Se soufflent et affurent… Les uns portent et claquent, Quand d’autres s’emportent et craquent!
Ils argotent. Ils ergotent. Ils radotent et nonobstant bagottent jusqu’à l’ouïe! Et c’est alors qu’ils strient, qu’ils trillent… Et même qu’ils étrillent!
Les mots, Parfois, sont rares, Et bien trop souvent gros...
Le fin mot! Le mot feint! Et le mot de la fin. J'en reste là, À peine las, encore à l’aise Et, comme on dit ici ou là : Benèze!
Tout cela pour vous dire en délire de mots Que je suis tout petit tombé dans leur marmite, La marmite des mots!