Ô Brel ô mon ami voici la barque haute Celle qui fend la mer immense de la mort Voici que la lumière a inondé le port Et que la passe s’ouvre au large de nos côtes
Voici que cette joie infinie d’au-delà Doucement psalmodiée par le chœur des étoiles Aura bercé ta proue et adoubé les voiles Que tu tendis souvent aux gouffres d’ici-bas
Or l’amour éternel dans ce voyage étrange Puisse-t-il donc scander sous la harpe des anges L’ascension inouïe vers Dieu de ton âme
N’appareillerais-tu à ces nouvelles terres À ces ciels qui se créent aux lames d’univers Quand se perd à jamais la trace de tes rames