Des voiles d’alambic s’enchassent dans ma tête, Enluminant d’ajour les gisants sémaphores. Levons l’ancre Aphrodite ! La mer d’acide Violine carmine les brisants. Ô muses, Ô sirènes, debout ! bravez l’écume, Abordez néréides les boutres hallucis. La brise fuse à la toile, gémit dans les gréements : Droit devant ! Ah ! Vogue mélancolie, Iris, cille à l’étrave Pastelle l’azuré des sentes océanes. Aiguilleur virginal des flots évanescents, un phare saigne à la proue, phosphorant l’alizé des brumes alanguies, émanations lointaines des belles Amphitrites. Nymphoïdes aux pieds d’or ! Lueurs extramidables des Soirs de vague à l’âme ! Est-ce aux marées d’hypnose, Aux escales îliennes, à l’ambre vermillon des lagunes Antiques, qu’échappatoire d’errance... La mer d’acide violine carmine les brisants.