Promis dès la naissance à de lourdes ânées Comme avant lui son père, un tendre aliboron, Craignant d’hypothéquer ses plus belles années, Tira sa révérence au meunier, son patron.
La bride sur le cou, de grasses matinées En siestes dans les prés, notre joyeux luron, Dès les premiers frimas privé de graminées, Dut bientôt quémander l’avoine au percheron.
Ce dernier, comprenant qu’il était en cavale, Le tançant vertement lui servit sa morale ! Sauf à te contenter de l'amer chicotin
Au risque de périr un jour de cachexie, Il te faut, Cadichon, pour vivre en autarcie Sans jamais mendier, gagner ton picotin !