Sur un vieux triporteur, hirsute et pathétique, Il allait son chemin dans un accoutrement Qui n’était certes pas celui d’un romantique Mais arrachait toujours un sourire au passant.
Que de fois j’ai croisé, dans Bourges la gothique, L’artiste sans logis, mais non pas sans talent, Que le badaud disait bohème et lunatique Car vivant de son art et fuyant le chaland.
Je le revois encor, croquant la cathédrale, Regard illuminé mais plume magistrale, Campé sur le parvis sans même un chevalet.
C’est ainsi que vécut, mal aimé de la rue, Celui qui parafait de Bascoulard-Mulet Les toiles et dessins d’une œuvre disparue…