Promis à la retraite, et de piètre valeur, Le vieux phono crachote une pâle rengaine Et semble quémander la remise de peine Qu’on accorde au vaincu comme ultime faveur.
Fut un temps, me dit-il, avant ton coup de cœur Qui fit entrer chez nous les compacts et la chaîne, Je faisais ton bonheur ! Aujourd’hui je te gêne Si j’en crois ta mimique et ton regard songeur.
Ce bras, qui tant de fois fit chanter les vinyles Et naître certains soirs quelques tendres idylles, Le mettras-tu demain sans remords au rebut ?
Pardonne-moi Marco, la vie est ainsi faite ! Quand l’usure des ans réclame son tribut Il nous faut tous un jour accepter la défaite...