Comme les conquérants de José Maria, Fatigués de traîner leur misère endémique, Du Mali, de Gorée et de toute l’Afrique Ils partent refusant le sort de paria.
Ils s’en vont en rêvant, crédule noria, D’Europe très souvent, ou parfois d’Amérique, Sans bien même savoir que le vieil Atlantique, Quand se lève le vent, devient sombre aria.
Espérant à chaque heure enfin quelque rivage, Ils scrutent l’océan mais déjà le mirage Du bel Eldorado s’estompe à l’horizon.
Ce songe fabuleux, né d’une vie amère, S’achève pour beaucoup en funèbre oraison Loin de leur Cipango qui n’était que chimère…