Les cyprès torturés, les pins de guerre lasse Des terribles assauts que portait l’océan, Gémissaient en cédant au cœur de l’ouragan Quand les bises d’acier déchiraient leur cuirasse.
Au mouillage du port, une pauvre barcasse Se cabrait sur le flot tel au pré le pur-sang, L’autre, rompant l’amarre, abandonnait le rang Pour les granites noirs, dérisoire carcasse.
Et l’on voyait glisser comme dans un soupir Les grands oiseaux d’argent sans pouvoir définir Si ces jours de noroît leur étaient jours de fêtes
Ou si, gent solidaire avec l’homme de mer Qui guettait l’embellie au pied du vieil amer, Ils maudissaient Eole, artisan des tempêtes…