Il a laissé sa peau le petit volontaire Qui défiait la mort à trop se hasarder Sous le tir des soldats que sa tignasse claire, Sa bravoure et sa gouaille ont fini par guider.
Il a perdu la vie en gosse téméraire Sur une barricade où pour les retarder Il leur montrait son cul afin de les distraire Et ramasser une arme avant de les narguer.
Défendre au prix du sang une cause honorable, Mourir dans les ruisseaux d’un Etat misérable Pour sortir son pays des brumes et des nuits,
C’est ce que font aussi les enfants de Syrie Massacrés sous le feu d’une armée en furie Comme autrefois Gavroche aux faubourgs de Paris…